Noir, tout est noir. J’ai tué un homme. Le méritait-il ? Tolérance zéro. Zéro. Je ne suis pas Dieu, mais il n’existe pas. Ai-je une âme ? J’ai senti la mort, ce cœur ralentir, cesser. Cesser d’être. Suis-je toujours Mariama ? Je suis culpabilité.
Une partie de mon âme s’est envolée avec cet homme. Temps. Le temps guérira la blessure, tu le sais. Personne ne saura jamais ce que tu as fait. Quelque part c’est galvanisant. L’impunie tu seras, à jamais. Divagations. Ça n’était pas à toi de décider pour lui. Mais les parasites doivent partir de cette terre. Sinon le monde ne pourra s’améliorer. Es-tu sure de savoir la différence entre le bien est le mal ? Tu aurais dû simplement le punir. Punir ce n’est pas suffisant. Il aurait continué à répandre son poison.
Nous le savons, ce poison est mortel. Ils nous ont tué par le passé. Étouffé dans l’œuf. Seule solution. Je ne le hais pas, …haïssais pas…Non, pas de haine, simplement la solution à un problème. Remets-toi, Mariama, remets-toi. Tu te souviens quand ce policier t’a verbalisé pour ne pas avoir mis ta ceinture alors que tu venais de rentrer dans ta voiture ? Qu’as-tu fait ? Tu as découvert avec ton corps astral qu’il se droguait, tu as laissé un mot sur le bureau de son directeur pour lui indiquer où il cachait sa came. Renvoi immédiat.
Bon boulot ! Tu sais faire le bien. Je sais faire le bien. Tu ? Je ? La vengeance c’est bien ? Oui, s’il y a des bonnes circonstances atténuantes. Non, laisse le karma faire. Qui es-tu ? Si tu étais une mauvaise personne, ça ne te rongerait pas. Tu ne guériras jamais.
Ne tue plus jamais.
Signé : L’âme divisée