Livre : Ce qu’il nous reste, Aïssata Sissoko – Avis

Dans ce roman, Aïssata Si nous emmène en voyage au cœur de chemins de vie. Nous allons suivre en parallèle, l’histoire de trois personnages : le parcours de Bocar et Madina (surnommés Babayel et Korkayel), parents courageux et déterminés ; ainsi que celui du fruit de leur union, Naba, un personnage en quête d’identité dans un pays complexe et plein de contradictions.

Du village de Kayes N’di au Mali, à Clichy-sous-Bois en banlieue parisienne, en passant par Rufisque au Sénégal, on suit des destins ponctués de va et vient, d’adversité, de déceptions mais également de rencontres généreuses et de mains tendues.

« Ce qu’il nous reste » est un récit authentique d’une réalité que vivent beaucoup d’enfants issus de l’immigration en France. De parents qui ont dû assimiler, parfois brutalement, une autre culture sans perdre leur identité ; qui ont, tant bien que mal, transmis ce qu’ils pouvaient de leurs racines et de leurs valeurs à leurs enfants. 

Que nous reste-t-il de nos racines ? Comment embrasser cette double culture ? Sommes-nous là pour prouver au monde que nous avons notre place, que l’élévation sociale nous est permise ?

Autant de questions qu’on nous amène à nous poser.

Dans ce roman, chaque histoire est racontée à la première personne, ce qui nous émerge sans détours dans la vie des personnages. J’ai apprécié l’écriture fluide, dénuée de clichés et sans fioritures ainsi que la construction du livre où l’on est entrainé d’un personnage à l’autre avec beaucoup de cohérence.

Je me suis personnellement attachée aux personnages car ils m’ont renvoyé vers ma propre identité. Les lieux décrits, les aventures, et même les prénoms me sont familiers. Mais ce récit touchera autant les personnes à l’identité similaire que les personnes curieuses d’en savoir plus sur l’expérience sociale d’une vie chahutée par l’immigration.

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